Le Niger a réalisé une levée prodigieuse de fonds sur le marché financier de l'Union économique ouest-africaine (UEMOA) avec la mobilisation de 52,131 milliards de francs CFA. Cependant le taux de remboursement est l'un des plus élevés.

Le Niger a réalisé son opération, le 23 janvier 2025 sur le marché des titres du Trésor Public. Il s'agit de la première opération de l'année pour le pays. Elle s'est effectuée à travers une émission simultanée de bons assimilables du Trésor (BAT) sur 364 jours et d'obligations assimilables du Trésor (DAT) sur 3 ans. L'appétit des investisseurs semble venir plutôt des taux d'intérêt élevés pratiqués.

Selon UMOA-titres organisatrice de cette émission citée par Sika Finance. «Le montant initial mis en adjudication par le Trésor public nigérien était de 50 milliards de F CFA. Les investisseurs ont répondu favorablement avec des soumissions globales de 52,131 milliards F CFA, pourtant le taux de couverture à 104, 26%. Toutes les soumissions ont été retenues, ce qui donne un taux d'absorption de 100%.» explique Sika Finance.

48, 05 milliards de F CFA ont été collectés via le BAT et 4,6 milliards ont été attribués à l'OAT.

Les soumissions retenues proviennent de cinq pays membres de l’Union: Côte d’Ivoire (24,03 milliards F CFA), Niger (19,52 milliards F CFA), Sénégal (4,3 milliards F CFA), Burkina Faso (4,2 milliards F CFA) et Bénin (0,02 million F CFA).

«Le Niger attire les investisseurs avec un emprunt réussi, toutefois aux taux les plus élevés du marché.», ajoute le media.

Les investisseurs ayant participé à cette opération bénéficieront d'un rendement moyen pondéré de 10,22% pour les bons du Trésor et de 9, 85% pour les obligations. 

La date d'échéance du remboursement pour les bons du Trésor est le 22 janvier 2026. En ce qui concerne les obligations assimilables du Trésor, le remboursement est fixé au 24 janvier 2028.

«Cette levée de fonds témoigne de la confiance des investisseurs dans la capacité du Niger a honoré ses engagements financiers, malgré les défis économiques et politiques», estime le média Finance-Afrique de l'ouest.

Haris HAAMRAN/ Nouvel ETALON