BENIN/ AFFAIRE "FRÈRE HOUNVI": Un casse-tête chinois pour la CRIET

(Un os dans la gorge des juges)


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L'audience du 27 janvier 2025 dans l’affaire "Frère Hounvi" au Bénin, n'a pu aller à son terme. Le procès est de nouveau reporté au 10  mars 2025.

On ne finit pas avec les rebondissements dans l'affaire "Frère Hounvi". Selon toute vraisemblance, le dossier est cousu de fil blanc au point où la défense trouve facilement des vices de procédure pour donner du fil à retordre à la cour.

L'audience du 27 janvier 2025 était prévue pour la poursuite des réquisitions et des plaidoiries. Mais elle a été reportée au 10 mars 2025 suite à une contestation de la procédure soulevée par les avocats.

Toujours dans le box des accusés, Steeve Amoussou, un jeune béninois enlevé le 12 octobre 2024 à Lomé au Togo par une bande criminelle. Les ravisseurs ont été condamnés par la justice béninoise mais leur dossier est toujours en instructions au Togo.

Mais depuis le 12 août 2024, la justice béninoise tente de faire le rapprochement entre le "Frère Hounvi" et le prévenu Steeve Amoussou.

La CRIET de report en reportConvoqué à la barre, pour se faire confondre avec un des audio du "Frère Hounvi", Steve Amoussou n'aura même pas le temps de répondre lorsque son conseil Me Julien Togbadja va s'interposer entre son client et la Cour. «C'est une anomalie qu'il soit encore ici. Steve Amoussou est illégalement ici», fustige-t-il.

L'avocat a annoncé avoir saisi la Cour constitutionnelle d'un second recours dont l'audience est prévue pour le 25 février 2025.

Ce recours dénonce la légalité de la poursuite engagée contre Steeve Amoussou. L'avocat a demandé à la Cour le renvoi du procès en attendant la décision de la Cour constitutionnelle. Me  Julien Togbadja ne s'en tient pas à cette seule requête. Il clame son indignation par rapport à l'audio joué à son client dont il n'a pas eu connaissance auparavant. Il réclame ensuite l'intégralité du dossier judiciaire. Dans la volée, il interpelle la Cour sur la composition de la partie civile. Il estime que la CRIET, à elle seule, ne saurait être l'unique partie civile dans ce dossier. Le ministère public a rétorqué fermement à l'avocat en lui rappelant la procédure à suivre en la matière pour l'obtention du dossier judiciaire. Le débat juridique a été houleux entre les deux parties.

Mais la Cour a fini par renvoyer tout le monde dos à dos. Elle a fixée au 10 mars 2025, la prochaine audience.

Souleyman BILHA/ Nouvel ETALON