NIGER/ PERTE DE L'EXPLOITATION DES MINES D'URANIUM: Orano réclame dommages et intérêts
(Un deuxième contentieux)

Le groupe français Orano a engagé une bataille contre les autorités du Niger pour le règlement du contentieux sur la perte de contrôle de la Somaïr.
Le groupe Orano dont le capital est détenu à 80% par l'État français, a saisi le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Dans un communiqué diffusé sur son site, le 21 janvier 2025, le groupe industriel français déclaré que «Ce contentieux est aujourd'hui le dernier recours possible pour Orano après plusieurs tentatives de résolutions amiables toujours restées sans réponses.
300 tonnes de Yellocake ou 250 millions d'euros
Le contentieux porte sur la perte de contrôle de la société des mines de l'Aïr (Somaïr), une filiale du groupe industriel français. «Orano engage une seconde procédure d'arbitrage contre l'État du Niger pour défendre ses droits liés à la perte du contrôle opérationnel de la Somaïr. Le groupe a déposé une demande d'arbitrage», précise le groupe français dans son communiqué.
Le groupe industriel spécialisé dans l'exploitation de l'uranium du Niger estime que les entraves créées à ses activités par les autorités de Niamey ont aggravé les difficultés financières de la société et provoqué des préjudices graves.
«Le stock de production actuellement entreposé sur le site minier est de 300 tonnes de concentré de minerais d'uranium, soit une valeur de 250 millions d'euros», a précisé Orano au media AFP. A la fin octobre 2024, le groupe avait annoncé que devant une situation «fortement dégradée», la Somaïr allait «suspendre» sa production.
Le groupe cherche réparation à travers l'obtention de réparation de dommages et intérêts. Orano est prêt à engager toute action, y compris à l'encontre des tiers, «en cas de préemption de la matière, en violation des droits d'enlèvement».
Le groupe avait intenté une action en décembre 2024, dans le bras de fer qui l'oppose aux autorités de Niamey pour son éviction en juin de la gestion de la mine d'Imouraren.
Souleyman BILHA/ Nouvel ETALON
0 commentaires
Aucun commentaire pour le moment!