BÉNIN/ OUVERTURE DU DOSSIER TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT À LA CRIET: Le procureur fustige la stratégie des avocats de la défense
(Chantage et entrave à la justice)

Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) Elonm Mario MÈTONOU a réagi dans la presse sur le déroulement du premier jour de l'audience de jugement de l'affaire de tentative de coup d'État ouvert le 21 janvier 2025 à Cotonou.
Le procureur spécial Mario MÈTONOU s'est prononcé à travers un communiqué parvenu à la rédaction de Nouvel ÉTALON en fin de soirée du mardi 21 janvier 2025. Dans sa déclaration, il a décrit le déroulé de l'audience de jugement de la procédure engagée par le ministère public contre Olivier Boko, Oswald Homeky et quatre co-accuses.
Il a décrié la stratégie des avocats mise en œuvre dès l'ouverture du procès «Cette stratégie de la défense s’inscrit dans la logique de multiplication des incidents pour éviter à tout prix le débat public sur le fond du dossier, discréditer la justice et entraver le
déroulement du procès.» déduit Mario MÈTONOU. Il a fondé sa déduction sur plusieurs de constats.
Tout d'abord, il a souligné l’article 254 nouveau du code de procédure pénale, évoqué par les avocats pour soulever un vice de procédure dans la composition de la cour. Cet article dispose que «Le tribunal de première instance statuant en matière criminelle est composé d'un (01) président et de quatre (04) assesseurs» alors que la composition de jugement comportait un président et deux juges. «Cette disposition du code de procédure pénale de 2012 tel que modifié le 18 mai 2018, ne s’applique pas à la CRIET», rétorque le procureur spécial dans son communiqué. Il renchérit en indiquant qu'«A cette loi générale, le législateur a substitué une loi spéciale plus récente».
Il s’agit de la loi 2020-07 du 17 février 2020 relative à la Cour de Répression des Infractions
Économiques et du Terrorisme qui dispose en son article 6 nouveau que «la chambre de jugement siège en formation collégiale composée d’un (01) juge-président et de deux (02) assesseurs».
Ainsi, depuis le 17 février 2020, le nombre de magistrats devant siéger pour chaque audience
correctionnelle ou criminelle à la CRIET a été réduit de cinq à trois.
Malgré cette clarification, les avocats de la défense ont refusé de démordre. Ils ont annoncé leur déconstitution des intérêts de leurs clients.
Le procureur a rappelé les nombreux recours formulés sans par les avocats de la défense à la cour suprême et à la Cour constitutionnelle pour obtenir l'arrêt de la mise en accusation.
Le procureur Mario MÈTONOU a conclu avec rigueur son communiqué par une mise en garde ferme soulignant qu'«en tout état de cause, la justice ne saurait se soumettre à des chantages ni au détournement de ses règles».
Lire l'intégralité du communiqué du Procureur
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