CONSEIL MILITAIRE SUITE À L'ATTAQUE TERRORISTE DU 8 JANVIER 2025: L'armée béninoise fait l'option d'une solution transnationale
(Le Chef d'Etat-major des armées du Niger invité à Cotonou)

Cinq jours après l'attaque du "Point Triple", le chef d'Etat-major des Forces armées béninoises (FAB), le général Fructueux Gbaguidi a tenu à Cotonou, le lundi 13 janvier 2025, un conseil extraordinaire pour procéder à une analyse stratégique de la menace terroriste qui pèse sur le Bénin.
La solution aux attaques terroristes au Bénin passe par un renforcement des liens de sécurité et de défense avec les pays voisins du Sahel. A en croire, le correspondant de RFI à Cotonou, c'est ce qu'il convient de retenir du conseil militaire extraordinaire convoqué par le chef d'Etat-major des armées béninoises, le général de division Fructueux Gbaguidi. Aucun communiqué officiel n'est disponible sur le compte rendu des travaux de ce Conseil militaire extraordinaire. Les seules informations disponibles sont celles relayées par le correspondant de RFI à Cotonou.
Selon le média français, l'Etat-major s'est réuni en conclave pour analyser la tactique mise en œuvre par les terroristes pour prendre d'assaut la caserne militaire de l'opération Mirador. Il s'agit de la caserne implantée au "Point Triple" situé dans la zone de jonction des frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Bénin.
Nécessité d'un dialogue avec l'AES
Le conseil a duré deux heures d'horloge. Elle a réuni les patrons de la garde nationale, de l'armée de terre, de l'armée de l'air et de la marine. Ils se sont également penchés sur les stratégies à mettre en œuvre pour une riposte plus efficace. Le conseil a établi, un bilan de 30 morts dans le rang des soldats pour cette attaque terroriste perpétrée par la Jama'at Nusrat al-islam wal-Muslimnin (JNIM), c'est-à-dire Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans. De l'analyse de la haute hiérarchie militaire, il ressort que le ventre mou du dispositif de l'opération Mirador est l'absence d'une réponse transnationale à la lutte contre le terrorisme.
Les rapports sont tendus entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Du fait, les deux pays sahéliens accusent leur voisin du Sud «d'être en conciliabule avec des puissances étrangères pour les déstabiliser». Des accusations rejetées sans cesse par le Bénin. Mais, la crise diplomatique née entre l'AES et la CEDEAO envenime les tensions entre le Bénin et ses voisins du "Point Triple".
Ainsi pour le Conseil militaire extraordinaire tenu par le général de division Fructueux Gbaguidi, il est nécessaire pour les forces de défense et de sécurité du Bénin de continuer par maintenir un niveau de vigilance très élevé sur le terrain. Mais, il est tout aussi important pour le Chef d'Etat major, de continuer par explorer tous les voies et moyens diplomatiques pour dissiper les tensions politiques entre le Bénin et ses voisins sahéliens.
C'est à cette fin qu'«une invitation à Cotonou a, d'ores et déjà, été adressée au Chef d'Etat-major des armées du Niger», indique RFI.
Souleyman BILHA/ Nouvel ETALON
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