Samou Séïdou Adambi n’est plus membre du Gouvernement de Patrice Talon. Il a été débarqué de son poste de ministre de l’Energie, de l’Eau et des Mines.

En fonction depuis le  27 octobre 2017, soit 7 ans deux mois, Samou Séïdou Adambi a été à la surprise générale limogé, lundi 06 janvier 2025. Sa descente aux enfers a été inattendue, brusque et rapide. Il est tombé en disgrâce juste après avoir été cloué au pilori par sa formation politique, le Bloc Républicain. Samou Séïdou Adambi est remplacé au gouvernement  par Paulin Apkonan.
Selon toute vraisemblance, l'ancien député,  ancien maire de Parakou paie le prix de ses ambitions présidentielles. 
En effet à la veille de  son limogeage du Gouvernement, sa formation politique, l’avait blâmé pour avoir mené des activités en dehors de ses structures formelles, en vue des élections générales de 2026. En clair, le concerné a entamé des démarches en vue d’une éventuelle candidature à la Présidentielle de 2026, sans impliquer son parti. Et, ce n’est pas la première fois que Patrice Talon limoge un ministre qui prend trop d'initiatives individuelles par rapport à la prochaine élection présidentielle. En octobre 2023, il a limogé l’ex-ministre des sports Oswald Homéky du gouvernement, parce que ce dernier soutenait la candidature de l’homme d’affaires Olivier Boko.
Ce rigorisme devient de plus en plus inquiétant, selon certains analystes politiques, d'autant plus que le régime en place tend vers la fin de son mandat. Et il faudrait que les ambitions puissent s'exprimer afin qu'un arbitrage soit fait pour adouber le meilleur dauphin. Malheureusement, aucun texte n'encadre à l'interne, la course pour le dauphinat au sein des formations politiques de la majorité au pouvoir, constatent-ils.
Et toute ambition exprimée est sévèrement étouffée. La majorité présidentielle s'auto- flagelle à coups de tronçonneuse à une année des élections générales de 2026. Les mêmes analystes pensent que cette situation risque de creuser des fissures et faire vaciller la cohésion au sein du groupe et de causer de nombreuses déconvenues. Pour eux, "Même un nageur entraîné ne peut pas nager à contre-courant, quels que soient les subterfuges qu'il utilise, même le dopage".

Edgard MURIEL/ Nouvel ETALON