ELEVAGE/ MARCHE DE BETAIL DE KOLOKONDE: La bourse des valeurs du cheptel bovin de Djougou
Une plaque tournante du négoce du bétail

Kolokondé est pour Djougou, ce que représente la ville de Chicago pour les États-Unis : Une plaque tournante du négoce du bétail, le cœur de la commercialisation des bovins à Djougou.
Situé au à 30 Km au nord-est de Djougou sur la route de la boucle du coton, Kolokondé est le village éponyme du marché international de bétail. Un des plus grands du Bénin. C'est là que se détermine le prix de référence des bovins.
Il est aménagé sur un vaste domaine qui s'étend sur une dizaine d’hectares dont le pourtour est entièrement clôturé par un mur en béton. Sur ce marché, sont regroupés des bovins apportés de la région des 2KP, de l'Alibori, du Borgou Nord et de toute la Donga afin d'être vendus. Le marché s'anime tous les cinq (5) jours.
On y trouve toutes les variétés de bovins des savanes africaines: bœufs, buffles, taureaux et zébus. C'est un grand lieu d'interaction, de brassage économique et social qui implique plusieurs groupes d'acteurs à la base, la collectivité locale. C'est un marché autogéré. Cependant, la mairie collecte des taxes et les services vétérinaires veillent au contrôle de la bonne santé des animaux mis sur le marché.
Les principaux acteurs du marché sont les éleveurs qui pratiquent un élevage semi-sédentaire, les emboucheurs, les bouchers et les agriculteurs qui, du fait de la traction animale, sont devenus des propriétaires d'animaux. A ces derniers, s'ajoutent les transhumants venus du Niger et surtout du Nigeria. Les intermédiaires appelés “Dilali” ont une grande influence dans les transactions. Ils sont généralement chargés de loger les éleveurs et vendeurs de bovins et se chargent du marchandage des prix.
Ils perçoivent une commission appelée "lada", co-payée par le vendeur et l'acheteur et jouissent parfois des surcoûts qui se dégagent des transactions.
Les emboucheurs qui sont spécialisés dans l'achat en gros font convoyer leurs bovins sur les marchés de bétail de Cotonou, Lomé, Accra et Abidjan.
Souleyman BILHA/ Nouvel ETALON
2 commentaires
TAKPARA Daouda
2024-12-22 08:10:14Ce marché est une fierté pour nous agriculteurs, devions apprendre à en profiter.
TAKPARA Daouda
2024-12-22 08:10:15Ce marché est une fierté pour nous agriculteurs, devions apprendre à en profiter.